Agence de l'Eau du Mouhoun (AEM)
 

L’Agence de l’Eau du Mouhoun a tenu le 28 décembre 2020 à Koudougou, sa deuxième session ordinaire du Conseil d’administration (CA). Présidé par son président, monsieur Wendémi Cyprien Tyzambo, les membres du CA ont examiné et adopté les dossiers inscrit à l’ordre du jour.

I-Ouverture des travaux

L’ouverture des travaux de la deuxième session ordinaire du Conseil d’administration a été marquée par le discours de son président. Dans son allocution, il a souhaité la bienvenue aux administrateurs et les a remercié pour l’intérêt qu’ils accordent aux questions liées à la gestion de l’eau dans le bassin hydrographique du Mouhoun et du Banifing. A l’issue de son discours, s’en est suivie la vérification du quorum avant de permettre aux nouveaux membres de se présenter. Le quorum ayant été atteint, les travaux ont démarré avec l’examen des documents prévus dans le programme. Les points abordés au cours de la session sont :

  • Examen et adoption du procès-verbal de la 1ière session ordinaire 2020 ;
  • Examen et adoption du budget EPE 2021 ;
  • Examen et adoption du plan de passation des marchés publics révisé 2021 ;
  • Examen et adoption de l’organigramme révisé de la Direction Générale de l’AEM ;
  • Examen et adoption des projets de subventions accordées aux CLE, aux Services Police de l’Eau, aux projets soumis au financement de la Contribution Financière en matière d’Eau (CFE) ;
  • Adoption des délibérations sur les dossiers inscrits à l’ordre du jour.

II-Déroulement des travaux

1-Examen du PTBA 2021 de l’AEM

L’objectif principal de cette session était d’examiner et adopter le PTBA 2021 de l’AEM. Afin de faciliter la compréhension du document proposé et de permettre aux administrateurs de comprendre son contexte d’élaboration, la présentation du PTB a été accompagnée d’explications. En effet, ce PTBA selon la Direction Générale de l’AEM a été élaboré dans un contexte de fin de programme PN/GIRE qui s’est étalé de 2016 à 2020. En plus de cela, l’élaboration s’est fait dans un contexte sanitaire marqué par la persistance de la COVID 19 et dans un contexte sécuritaire bien particulier marqué par le terrorisme. Par ailleurs, il faut noter que l’élaboration du PTB 2021 s’inscrit en droite ligne des référentiels existants au niveau national mais aussi au niveau local notamment à l’échelle du Bassin hydrographique du Mouhoun. L’Agence de l’Eau du Mouhoun dispose d’un Schémas Directeur D’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SDAGE) et d’un Programme pluriannuel d’intervention (PPI) 2016-2020. Ces documents de planification ont orienté l’élaboration du PTBA 2021. L’identification des activités s’est fait également selon une logique bien déterminée. Cette logique part du SDAGE qui donne les orientations à suivre, puis du SAGE qui précise comment il faut gérer l’eau et comment la protéger de façon structurelle. L’atteinte de ses objectifs passe nécessairement par la définition de mécanismes et des objectifs de suivis. Aussi, il faut disposer de bases de données fiables. A cela il faut ajouter la valorisation des données. Pour le Directeur Général de l’AEM, la connaissance est un élément clé de la gestion car « on ne peut gérer que ce que l’on connait ». C’est ainsi que l’AEM va vers une allocation de la ressource basée sur les outils d’aide à la décision à travers la mise en place des modèles. En ce qui concerne les Comités Locaux de l’Eau, des sites écoles GIRE ont été conçus pour une meilleure coordination de leurs actions. Ces sites écoles consistent à expérimenter un certain nombre de paquets technologiques pour voir à quoi cela peut aboutir, dans le but de les vulgariser. L’AEM entend rendre fort ou robuste ses Comités Locaux de l’Eau pour une meilleure implication des acteurs locaux à la GIRE.

L’accent est aussi mis sur le recouvrement de la CFE afin d’assurer l’autonomisation financière de l’AEM.

Le PTB 2021, fait une part belle à la communication qui à travers des messages cohérents permettra à l’AEM d’atteindre ses objectifs.

La présentation du PTB 2021 a été suivi d’échanges ayant permis aux administrateurs de poser des questions, d’apporter des suggestions ou de faire des commentaires. Cette phase d’échange a été suivie des présentations sur la note explicative du budget et du plan de passation des marchés. L’un des points essentiels de cette session a été l’examen et l’adoption de l’organigramme révisé de l’AEM.

2-Examen et adoption de l’organigramme révisé de l’AEM

Pour la Direction Générale de l’AEM, la révision de l’organigramme a pour but de rendre plus efficace l’exécution des missions de la structure. Après avoir examiné tous les contours de l’organigramme proposé, les administrateurs ont apporté des améliorations au document. A l’issue des amendements, l’organigramme révisé a été adopté sous réserve de la prise en compte des observations. En effet, la volonté de la révision de l’organigramme émane d’une étude réalisée par le SPGIRE qui a fait ressortir un certain nombre d’insuffisances liées à l’organigramme actuel des Agences de l’Eau. Le représentant du SP/ GIRE s’est dit alors heureux de constater que les résultats de l’étude ne soient pas classés dans les tiroirs. Il a de ce fait félicité l’AEM pour l’initiative et a apporté des contributions pour améliorer la proposition.

3- Examen et adoption des résultats de l’appel à projets pour financement au titre des ressources de la Contribution Financière en matière d’Eau (CFE)

L’examen et l’adoption des projets soumis au financement de la CFE a fait l’objet de discussions car ce type de financement de projet est une première au niveau national. Les administrateurs ont alors souhaité comprendre le processus d’octroi des financements aux projets soumis à la Direction Générale l’AEM. Il ressort que pour les subventions, il y’a des critères bien établis qui ont été utilisés par la commission d’octroi des financements. Parmi ces critères, on peut citer la pertinence, les critères techniques, le réalisme, etc. Les montants alloués pour cette année après l’examen des projets s’élève à 80 000 000 de FCFA. La mise en œuvre de ces projets permettront de mener des travaux d’entretien de retenues d’eau, de mettre en place et équiper des Comités d’Usagers de l’Eau, de protéger les berges du fleuve du Mouhoun, d’organiser des concours interscolaires sur la GIRE et de réaliser des actions d’adaptation au changement climatique (récupération et valorisation des terres dégradées, résilience à la sécheresse par l’irrigation de complément et réduction des transports solides).

4-Mise en place de la commission d’appui à l’élaboration du deuxième PPI

L’avant dernier point traité par les administrateurs est la mise en place d’une commission d’élaboration du deuxième Programme Pluriannuel d’intervention de l’AEM. Le premier élaboré en 20216 a pris fin en 2020. Il devient alors impératif d’élaborer le deuxième qui émanera toujours du SDAGE. Afin d’appuyer son élaboration, une commission a été mis en place.

5-Examen et adoption des délibérations

La quasi-totalité des délibérations ont été adoptées sous réserve de la prise en compte des amendements. Au total 10 délibérations étaient inscrites à l’ordre du jour.

Conclusion

En somme, la session bien déroulée conformément aux points qui étaient inscrites à l’ordre du jour. Après des échanges francs et enrichissants, les administrateurs ont apporté des suggestions et ont contribué à améliorer la qualité des documents soumis à leur appréciation avant de les adopter. Il faut noter que le CA de l’AEM est composé de trois collèges d’acteurs que sont l’administration, les collectivités et les usagers à l’instar des autres instances que sont le Comité de Bassin et les Comités Locaux de l’Eau. A l’issue de la session, l’ensemble des points inscrit à l’ordre du jour ont été examiné.