Agence de l'Eau du Mouhoun (AEM)
 

La « Police de l’eau » désigne à la fois la somme des activités de contrôle de la protection et de la qualité de l’eau et les personnels chargés de ce contrôle.
Le décret du 10 juillet 2008 portant police de l’eau définit la police de l’eau au Burkina Faso comme un moyen de coordination des actions entreprises par les services en charge de l’eau, dans la mise en oeuvre de la législation en matière de ressources en eau.
Au plan réglementaire, la police de l’eau relève de la compétence du ministère en charge des ressources hydrauliques et a pour objet de faire appliquer l’ensemble des réglementations visant à limiter les atteintes quantitatives et qualitatives à l’équilibre de la gestion des ressources en eau superficielles et souterraines ainsi qu’aux milieux aquatiques, du domaine public et privé.

La police de l’eau est, pour l’essentiel, une prérogative de l’État.
Elle se fonde sur de nombreux textes qui organisent les conditions dans lesquelles des activités ayant un impact sur l’eau peuvent être exercées et qui prévoient les sanctions administratives ou pénales applicables, en cas de non respect de ces conditions.
Les installations ne figurant pas dans la nomenclature des installations classées, les ouvrages, travaux et activités (IOTA) réalisés à des fins non domestiques par toute personne physique ou morale, publique ou privée, entraînant soit des prélèvements sur les eaux superficielles ou souterraines, restitués ou non, soit une modification du niveau ou du mode d’écoulement des eaux ou des déversements, écoulements, rejets ou dépôts directs ou indirects, chroniques ou épisodiques, même non polluants, sont soumis à la police de l’eau.
Les IOTA sont définis dans une nomenclature établie par décret et soumis à autorisation ou à déclaration suivant les dangers qu’ils présentent et la gravité de leurs effets sur la ressource en eau et les écosystèmes aquatiques.