Agence de l'Eau du Mouhoun (AEM)
 

Mobilisation des eaux de surface

Ouvrages existants

La base de données de la DGRE, en cours d’actualisation à partir d’enquêtes de terrain, renseigne 259 retenues, 35 lacs et mares naturels, 42 boulis et 7 seuils dans l’EC-Mouhoun.

Sur les 259 retenues inventoriées, les capacités de stockage de 255 d’entre elles sont connues. Parmi celles-ci, 33 ont une capacité égale ou supérieure à 1 Mm3. La capacité totale de stockage des retenues est de 806 Mm3 . Cette capacité augmentera considérablement dans les prochaines années, par suite de la construction du barrage de Samendéni et d’autres barrages en perspective.

La capacité totale de stockage de 806 millions de m3 ramenée à la population de l’EC-Mouhoun, qui est estimée à environ 5,5 millions d’habitants en 2012 (voir Chapitre 5), donne un taux moyen de volume de stockage de 146 m3/habitant, contre 300 pour la moyenne nationale, ce qui dénote une faible capacité de stockage dans l’EC-Mouhoun.

Mobilisation des ressources en eau souterraine

Ouvrages

Les ressources en eau souterraine sont mobilisées à partir de forages, de puits et de sources aménagées.

Au total, pour l’année 2010 (année de référence pour la modélisation), 6.177 puits et 10.113 forages ont été recensés dans l’Inventaire National des Ouvrages Hydrauliques (INOH) sur l’ensemble de l’EC-Mouhoun. Le principal captage d’eau de source est celui de l’ONEA pour l’AEP de Bobo-Dioulasso.

Les profondeurs de forages augmentent généralement du sud vers le nord, de moins de 30 m à plus de 80 m de profondeur. Les forages en zone sédimentaire ont une légère tendance à être plus profonds qu’en zone de socle.

Pour ce qui concerne le débit des forages,

  • Dans le socle cristallin, les débits sont généralement faibles (< 5 m3/h). Les débits moyens obtenus sont de l’ordre de 2 m3/h ; les forages dépassant 20 m3/h sont rares. Le débit moyen des forages dans les terrains volcano-sédimentaires est de 3 m3/h et de 5 à 10 m3/h en milieu filonien. L’implantation de forages à gros débits (supérieur à 10 m3/h) est difficile.
  • Dans la zone sédimentaire les ressources en eau sont plus abondantes. Les formations aquifères y sont épaisses (plusieurs centaines de mètres) et productives. Les forages à débit plus élevé (de 5 m3/h jusqu’à plus de 40 m3/h) sont plus fréquents. Certains forages de la zone sédimentaire débitent plusieurs centaines de m3/h.