Agence de l'Eau du Mouhoun (AEM)
 

Réseau hydrographique

Le Mouhoun

Le fleuve Mouhoun, d’une longueur totale de près de 1900 km en territoire burkinabè, est caractérisé par sa forme en boucle . Il prend sa source au sud-ouest sur les plateaux gréseux de la région des Hauts-Bassins, s’écoule vers le nord-est jusqu’à Léry dans la région de la « Bouche du Mouhoun », inverse ensuite sa direction vers le sud-est puis vers le sud en direction du Ghana.

Le fleuve Mouhoun est alimenté par un grand nombre d’affluents dont les principaux sont d’amont en aval :

  • Dans le Mouhoun Supérieur – en rive droite, le Kou; en rive gauche, le Plandi, le Siou, le Vouhoun et le Sourou qui jouait, avant la réalisation en 1976 du barrage-vanne de Léry, le rôle d’un affluent-défluent du Mouhoun ;
  • Dans le Mouhoun Inférieur – en rive droite, le Grand Balé, la Bougouriba, le Bambassou et le Poéné ; en rive gauche, le Vranso, le Bulkiemdé, le Bolo, le Sambayourou, le Kabouti, le Bouguiguiri et le Kabarvaro.

La pente du fleuve est relativement forte en tête de bassin (2,34 m/km entre la source et la station de Banzon). Ailleurs, elle est très faible (0,57 m/km en moyenne). Le relief plat du terrain donne lieu à des plaines d’inondation, en particulier le long de la section à très faible pente (0,14 m/km) comprise entre Samendéni et la confluence Mouhoun-Sourou, appelée « marais de Bafing », et qui inclut la Mare aux Hippopotames. La pente la plus faible (quasiment nulle) s’observe dans la Vallée du Sourou.

Depuis que le Mouhoun a été complètement dérivé vers le Sourou en 1984, ce dernier fonctionne comme une simple retenue sur le Mouhoun dont le fonctionnement est contrôlé par les vannes du barrage de Léry et un déversoir de crue. Les travaux de 1984 ont eu un impact important sur le fonctionnement hydraulique du Mouhoun en amont de son entrée dans la retenue du Sourou. Lorsque cette dernière se remplit, le niveau monte dans le Mouhoun, des remous se font sentir loin en amont et les superficies inondées augmentent.

D’amont en aval, depuis la région des Hauts Bassins jusqu’à son exutoire vers le Ghana, le fleuve Mouhoun matérialise, de façon plus ou moins continue, les limites administratives entre :

  • en rive droite, les provinces du Mouhoun, des Balé, du Tuy, du Ioba, du Poni et du Noumbiel ;
  • en rive gauche, les provinces des Banwa, de la Kossi, de Nayala, du Sanguié, de la Sissili et, enfin, le Ghana.

Le Banifing

Le Banifing est un affluent du Bani, qui se jette dans le fleuve Niger à Mopti au Mali. La partie amont du sous-bassin comprend deux portions enclavées en territoire burkinabè qui font toutes deux partie de l’espace de compétence de l’Agence de l’eau du Mouhoun : (i) la portion septentrionale, la plus étendue, est drainée, dans sa partie nord, par le Banifing qui forme la frontière avec le Mali sur près d’une centaine de kilomètres et, dans sa partie sud, par le Longo (ou Tessé) qui forme, avant de se jeter dans le Banifing, la frontière avec le Mali sur une cinquantaine de kilomètres ; (ii) la portion sud du sous-bassin du Banifing en territoire burkinabè est enclavée dans le bassin de la Comoé et drainée par quelques têtes de marigots appartenant au bassin du Bani.

Sous-bassins hydrographiques

L’EC-Mouhoun se divise en sous-bassins hydrographiques de plusieurs niveaux.

Sous-bassins nationaux

Il s’agit des sous-bassins du Mouhoun Supérieur et du Mouhoun Inférieur constituant le bassin national du Mouhoun, auquel s’ajoute le sous-bassin du Banifing qui appartient au bassin du Niger.

Sous-bassins majeurs

A des fins de planification, l’espace de gestion du Mouhoun a été divisé en sept sous-bassins majeurs et comprenant d’amont en aval :

  • le Banifing ;
  • le Mouhoun supérieur amont ;
  • le Mouhoun supérieur aval ;
  • le Sourou ;
  • le Mouhoun inférieur amont ;
  • la Bougouriba ;
  • le Mouhoun inférieur aval.